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André.M
artiste peintre

Le travail de Mathilde Andre raconte une lutte entre des forces qui emprisonnent et des forces qui libèrent.

D’un côté, les injonctions depuis la petite enfance : « ce n’est pas comme ça qu’il faut faire », « ce n’est pas comme ça qu’il faut écrire », « ce n’est pas comme ça qu’il faut parler », « ce n’est pas comme ça qu’il faut être ». Codes sociaux, codes académiques, codes du langage, codes génétiques, codes, codes, codes. « Applique du scotch pour ne pas déborder - même quand tu appliques du scotch, tu débordes – quoi que tu fasses, tu déborderas toujours ». « N’associes pas ce rouge-ci et ce bleu-là ». L’artiste se cogne contre un espace dans lequel elle n’a pas de repères, contre un espace qu’elle ne maîtrise pas. Un renvoi constant à sa dyslexie.

De l’autre, l'impératif homéostasique, ce besoin irrépressible de survivre en tant qu’entité créatrice. Que se passe t’il quand on enfreint les règles, quant on sort du cadre ? Est-on capable d'affronter les regards durs, les jugements définitifs, et surtout défier ses propres mécanismes de pensée ? Est-il possible seulement de se libérer quand on est à ce point et depuis si longtemps prisonnier des codes et des cases ? Si l’on supprime les repères, reste t-il un espace dans lequel on peut se mouvoir ? L’artiste laisse exprimer la force des émotions, la force de l’instinct. Des couleurs surgissent, des bleus surtout, dans lequel l’artiste navigue, s’affirme, semble trouver une place. Les réalisations révèlent une violence froide, une agressivité maîtrisée, qui ne laisse que peu d’espoir à une libération. Une petite lueur, mince, est pourtant là. L’artiste aime citer Louise Bourgeois : « la couleur est plus forte que le langage ». Peu à peu, les œuvres s’éclairent, se font plus apaisantes et laissent émerger davantage de sérénité. Les couleurs en disent bien plus que les formes. Elles donnent la forme, elles donnent le tempo, elles sont le moment, elles sont le mouvement, elles vibrent. Et en dépit des croyances, elles peuvent toutes s’associer. Mais le résultat est sans appel : les cicatrices restent, les repères graphiques sont omniprésents et rappellent les arts primaires, la répétition des motifs illustre cet attachement à cet espace cartésien que l’artiste cherchait à fuir. L’équilibre est fragile.

                                                                                               

                             Sylvain Mayer

MON PARCOURS

Diplomée de l'Ecole Supérieure d'Art Clermont Métropole (ESACM) en 2007, ayant toujours eu à cœur de transmettre ma passion pour les arts plastiques et la peinture en particulier, j'ai réalisé une formation pour devenir animatrice socio-culturelle (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Education Populaire et du Sport - BPJEPS), puis travaillé pendant 2 ans au centre social rural La Magic à Brout-Vernet (Allier). En lien avec les collectivités locales et des partenaires sociaux du secteur scolaire, j'ai organisé des animations ponctuelles et des ateliers destinés à favoriser l'éducation aux expressions culturelles pour tous les âges. Je suis devenue enseignante d'arts plastiques et d'éducation socio-culturelle, d'abord au collège puis au Lycée Agricole Professionnel de Massabielle (Puy-De-Dome). 

Souhaitant me consacrer complètement à l'art et à mes créations, je démissionne en 2020 pour concrétiser un vieux rêve: ouvrir un Atelier d'Art à Clermont-Ferrand. Je propose des ateliers artistiques pour tous publics, des expositions, une artothèque.

Avec ce lieu de création, je souhaite questionner l'importance de l'art et des artistes dans notre société par l'analyse des œuvres produites, explorer des formes de langage, interroger, revendiquer, émouvoir. Je veux transmettre des connaissances, des techniques, des savoir-faire et contribuer à rendre l'art accessible à tous par des approches ludiques, dans un esprit de création, en pratiquant la non-contrainte.

André. M

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